Le Blog | Web Citronnade

← Retour Accueil

Le site se refait une beauté... Rdv prochainement pour découvrir la nouvelle version !

 
 
 
 

Haro sur l'empreinte du numérique

par Julie Viguié • juillet 2022 • Illustration de Liane Langenbach

Haro sur l'empreinte du numérique, par Web Citronnade
Sais-tu que le numérique représente 4% de la pollution générée dans le monde ? À titre de comparaison, le trafic aérien (si souvent pointé du doigt) est à environ 3%...
Le virtuel n’est pas si dématérialisé finalement : son empreinte est bien réelle.

Cette donnée, on l’a en ligne de mire à l’agence : 4% c’est énorme, non !?
Et dire que dans les 5 ans qui arrivent, ce chiffre va, au moins, doubler ! On ne sait pas toi, mais nous, ça nous inquiète...
Alors, hors de question de rester inactive : chez Web Citronnade, on veut agir et faire notre possible pour limiter cet impact. C’est d’ailleurs tout l’objet de notre démarche de #sobriéténumérique, d’écoconception web, d’écodesign.

Dans cet article de blog, on voulait t’exposer quelques infos complémentaires pour t’aider à comprendre l’ampleur de l’empreinte du numérique. On voulait aussi, et surtout, te donner quelques solutions pour limiter, toi aussi, ton impact au quotidien.

Pour info (et en toute transparence) : on a proposé un atelier en juin 2022 sur Vannes sur cette même thématique ; pour préparer celui-ci, on a fait pas mal de recherches et on se base, aujourd’hui, sur ce travail pour rédiger cet article. D’ailleurs, on remercie chaleureusement Manon M.J. qui était en stage chez nous et qui a largement contribué à ces recherches.

Internet n’est pas le web (et vice versa)

Commençons par le commencement : petit rappel d’un fait parfois oublié : Internet n’est pas le web et le web n’est pas Internet.
Pour faire simple, le web est un composant d’Internet. Internet englobe beaucoup plus de choses : le web + les réseaux sociaux + les services d’email + les applis + le cloud + le streaming + ...

On emploie souvent l’un pour l’autre (nous aussi, t’inquiète ^ ^) mais pour bien comprendre ce qui compose le numérique et ce que représente finalement cette pollution, faire la part des choses nous semblait important avant de démarrer.

Quelques données chiffrées autour du numérique

~ 5 milliards
C’est le nombre d’utilisateurs du numérique dans le monde : c’est toi, c’est nous. Cela représente plus de la moitié de la population mondiale : 65% des humains sur Terre utilisent un écran pour naviguer sur Internet. En France, on est 93%... Voilà, voilà...

+ 10 équipements
Fais le compte chez toi : combien as-tu d’équipements numériques ? Des smartphones, des tablettes, des écrans, des ordis, ... Tout ce qui te permet d’accéder à Internet. La moyenne dans le monde est d’environ 8 équipements par foyer. En France, on est à plus de 10.

Focus sur nos équipements :
Pour info (si tu ne le sais pas déjà), +50% de l’impact du numérique est lié à la fabrication de nos équipements. Alors quand on préconise de faire réparer, de bichonner tes équipements et de ne pas en changer à tout va, c’est une excellente idée ! Cela évitera ainsi la fabrication de nouveaux ...

+ 10 milliards
Cette donnée est juste dingue : elle représente le nombre de mails envoyés chaque heure dans le monde (oui oui, chaque heure !). Imagine la quantité que cela représente sur 1 semaine, 1 mois, 1 année !

Souvent décrié, l’email est affublé de tout un tas de « bonnes » solutions pour limiter son impact : supprimer, se désinscrire, ... Pourtant, ce n’est pas lui le plus polluant...

L’impact de la vidéo

... C’est notre amie la vidéo qui impacte le plus : 60% des flux de données au monde sont dues à la vidéo.

Pour t’expliquer grossièrement pourquoi : sache que ce qui est impactant dans le numérique, c’est le transfert de données : quand tu lances une vidéo, ton navigateur (point A) doit aller la « chercher » sur les serveurs (point B) où elle vit (rarement à côté de chez toi, d’ailleurs) ; ensuite, elle t’est renvoyée sur ton écran (point A) pour visionnage.

Donc, avant que tu la visualises, ta vidéo a parcouru quelques nombreux kilomètres (et fait quelques dégâts sur la planète).

Haro sur l'empreinte du numérique, par Web Citronnade

On fait quoi, concrètement ?

Eh oui, c’est bien beau de te balancer toutes ces données pas très glorieuses. Si derrière, on ne te donne pas des pistes pour agir, ça ne sert à rien.

On te propose quelques pistes pour envisager autrement ton usage du numérique. Ces solutions sont celles qu’on utilise chez Web Citronnade et dans nos foyers.

Et si on laissait de la place à l’humain !

La numérisation de nos sociétés nous a certainement éloignés les uns des autres (en nous rapprochant parfois virtuellement, certes). Certains usages de notre quotidien sont désormais totalement digitaux (et impactants donc).

- Un trop-plein de mails !
On ne sait pas toi, mais à l’agence, des fois, on sature ! Revenir de vacances avec 500 mails à traiter et/ou recevoir à longueur de journée la réponse de Gérard qui dit « Merci » au mail précédemment envoyé par Christine à toute l’équipe... Le mail est un fléau dans certaines entreprises, une source d’anxiété même pour certains d’entre nous.

Notre solution (testée et approuvée quotidiennement par l’agence Web Citronnade) : téléphoner, se rencontrer ou, à défaut, envoyer un sms. Plus efficace, plus rapide et bien moins impactant, c’est selon nous LA bonne première solution à envisager ! Et puis, rien ne vaut un contact humain pour percevoir tous les « détails » qu’un mail ne pourra jamais retranscrire (une intonation de voix, un sourire, ...).

Se désinscrire des newsletters non lues c’est bien. Vider régulièrement sa boîte mail ne fait pas de mal. Mais cela ne résout pas le souci à la source : le mail en lui-même et son usage parfois intempestif.

Pour aller plus loin, tu peux aussi  :

  • éviter les « répondre à tous »,
  • Limiter les PJ
  • Ne pas mettre de signature pleine d’images

- Le boom du e-commerce
Alors oui, le Covid est passé par là et tout et tout* mais au-delà de l’impact numérique conséquent des boutiques en ligne, d’autres problématiques sont à prévoir, par répercussion : le transport, le packaging, l’approvisionnement, les prix, les conditions de travail, ...
*et il a bon dos le Covid parfois...

Notre solution : faire vivre les commerçants locaux, les boutiques physiques ! Ton interlocuteur sera de bon conseil, tes achats possiblement sans emballage. Et cela te fera aussi prendre l’air et certainement découvrir des produits auxquels tu n’avais pas pensé. #originalité #neplusêtreunmouton

Et si on faisait preuve d’un peu plus de patience...

On vit à 100 à l’heure !
Un rythme effréné qui ne te convient peut-être pas (nous, en tout cas, on n’est pas fan) mais embarqué.e.s dans le flux de la société, on a pris le pas (parfois, sans s’en rendre compte). Et cela se ressent dans bien des usages de notre quotidien...

- La suite ! Tout de suite !
Qui n’a jamais été impatient·e de connaître la suite d’une série à peine l’épisode terminé. A notre époque #néesdansles80s, il fallait attendre le jour suivant (au mieux) voire la semaine d’après pour voir la suite !
Le streaming et les plateformes ont largement comblé cette impatience. Mais ce n’est pas sans conséquence...

Notre solution : ne plus streamer ! Oui c’est radical, mais face à l’ampleur des dégâts*, c’est peut-être la meilleure solution finalement.
*pour rappel, la vidéo est l’usage le plus impactant dans le numérique : 60% des flux de données est généré par la vidéo !

Tu peux aussi acheter, louer ou emprunter des DVD (oui oui, ça existe encore ^ ^).
Si tu n’es pas prêt à franchir le pas : pense tout simplement à télécharger ton film ou ta série plutôt à qu’à le/la visionner en direct sur les plateformes.

Cela vaut aussi pour la musique et les audios. D’ailleurs, si tu es un·e adepte de l’écoute de tes chansons favorites via Youtube, on t’invite à changer cette (mauvaise) habitude. En écoutant ton son sur cette plateforme, tu lances aussi la vidéo alors qu’elle ne t’intéresse pas ^ ^. Utilise les plateformes audio dédiées plutôt (tu élimineras ainsi la pollution par la vidéo).

- Le FOMO
Cette acronyme désigne la « peur de louper quelque chose » (Fear Of Missing Out) : ultra connecté·e·s, on regarde sans cesse notre smartphone pour savoir si « Sophie a répondu à notre message » ; on a bien vu qu’elle l’avait vu et lu mais elle ne répond pas... Pourquoi :-/.
C’est un vrai fléau et une action presque inconsciente. Pourtant, cette sur-sollicitation de notre appareil l’use (et nous fera le changer plus rapidement) et génère sa part de pollution : on allume, on lance l’appli, on en profite pour aller jeter un œil ici et là... Et bam, on a passé 10 minutes sur le Net sans même s’en être rendu compte (et pour rien de bien intéressant, bien souvent).

Notre solution : retirer les applis de ton téléphone (réseaux sociaux, messagerie instantanée, ...) pour rester focus, profiter du moment présent et ne pas être tenté d’y aller tous les 15 secondes.
Et si Marie ne répond pas, appelle-la !

- Où est Charlie ?
Dis, tu n’as pas l’impression que Google sait toujours ce que tu fais, avec qui et où tu te trouves... La magie de la géolocalisation (Big Brother n’a qu’à bien se tenir ;-P).

Un brin flippant... Chez Web Citronnade on préfère rester maître de nos infos et de nos déplacements. Comment ? En désactivant la géolocalisation de nos smartphones et en évitant le GPS.

Hey ! On t’entend d’ici : « Partir en vacances sans GPS ? Trouver la rue où vit tata Roberta en plein centre de Vannes sans GPS ? Non mais vous êtes fous ! ».

Notre solution : le retour de la carte Michelin !
Pour les jeunes générations qui nous lisent, avant le GPS, il existait un outil magique (peu impactant et intemporel), nommé : la carte routière. Pour aller d’un point A à un point B, c’était l’allié idéal.
Et c’est encore le moyen le plus viable de s’orienter : pas de soucis de batterie, de connexion, de surchauffe, ... Certes, il n’est pas exclu de s’égarer, de se tromper, de se perdre et d’arriver quelques minutes plus tard chez tata Roberta : mais est-ce vraiment si grave ?

Et si on devenait raisonnable

Au risque de se répéter, chez Web Citronnade, notre adage préféré c’est « moins mais mieux ». L’usage du numérique ne fait pas exception : le consommer / l’utiliser de manière raisonnée est impératif. Comment ?

  • En se branchant en filaire plutôt qu’en Wifi (et en Wifi plutôt qu’en 4G/5G)
    Outre l’absence d’ondes néfastes, c’est plus rapide et moins énergivore.
  • En chronométrant le temps passé sur Internet, en se fixant un objectif : « Qu’est-ce que je viens chercher concrètement sur le Net et combien de temps je me donne pour le trouver ? »
    Flâner sur le web n’est bon ni pour la planète ni pour soi...
  • En limitant aussi (et surtout) le temps passé sur les réseaux sociaux : 10 minutes par session, pas plus !
  • En évitant le partage de fichiers inutiles #RIPWeTransfert #AdieuPJ
    (et sinon, une bonne vielle clé usb qu’on remet à son client lorsqu’on va le rencontrer en live (plutôt qu’en visio), c’est aussi une bonne option).
  • En stockant sur un disque dur ou sur notre ordi plutôt que sur le Drive #RGPDmerci
  • ...

Bref, tu l’auras compris, l’impact du numérique existe bel et bien.
On espère t’avoir donné quelques pistes pour opérer, toi aussi, un changement dans tes usages. Évidemment, on n’a pas fait tout le tour de la question ni des solutions : n’hésite pas à nous contacter pour compléter et échanger.
On a encore plein d’idées et de bons conseils sur le sujet à te donner !

Tu as aimé l'illustration de cet article ?

Elle est signée Liane Langenbach, une illustratrice engagée, pétillante et pleine de talent : chez Web Citronnade, on est fan !

Logo Liane Langenbach, illustratrice